vendredi 1 février 2013

UN ENFANT DIFFERENT, UN PETIT PRINCE DANS SA BULLE.



                  



Il était une fois un bébé bien sage, trop sage.
Et plus il grandi, plus nous nous interrogeons.
Pourquoi ne joue-t- il pas avec ses jouets et préfère les aligner ?
Pourquoi fixe-t-il la télévision et évite de nous regarder ?
Pourquoi mange-t-il qu'une seule sorte de petit pot ?
Pourquoi ses gestes répétitifs et ses pleures inexpliqués ?
Est-il sourd ? il ne répond pas à son prénom, quant on lui parle il ne nous regarde pas.

Il y a quelque chose qui ne va pas, en tant que parents ont s'inquiètent.
Dans un premier temps ont  cherchent des réponses sur le net.
Et là ont refusent d'accepter nos conclusions: notre fils serait-il autiste ?
Même nos proches n'y croyaient pas, "mais non, il prend son temps"
Alors nous décidons de prendre rdv avec un pédiatre.
Nolann réalise différents tests  et à 2 ans le verdict tombe:
Notre fils est atteint de troubles envahissants du développement.
Nolann est autiste.

Notre monde s'écroule, pendant presque un an nous refusons la réalité, sera t-on assez fort ?
Nous abandonnons nos projets ( évolution professionnel, construire notre maison, partir en vacances ...)
l'un de nous ne pourra plus travailler et devra rester à ses cotés.
Le plus difficile à accepter est de se dire: cet enfant ne parlera jamais,
ne pourra pas exprimer ses émotions et nous ne pourrons pas partager des beaux moments de complicité comme les autres. Notre enfant sera malheureux.
C'est ce que nous imaginions.

Pourtant nous ne pouvions pas nous laisser abattre, la vie continue.
Après avoir accuser le coup, on décide de prendre les armes pour notre petit garçon.
Gonflés à bloc nous sommes prêt à déplacer des montagnes.
On devient expert des sujets des troubles du comportements, en lisant, fouillant le net...
Fort de notre enseignement, nous nous mettons à sa porté, en lui parlant doucement, en se mettant à son niveau pour capter son regard, à orienter ses jeux vers ses centres d'intérêt (les sensations) trampoline, toboggan, ballon de gym, coussins avec textures, la musique ...
Chaque jour il faut répéter et rassurer.

A ses trois ans, Nolann est trop grand pour rester à la crèche, pourtant nous ne pouvons pas l'isolé à la maison.Il entre alors en hôpital de jour pédo-psychiatrique pour suivre un programme développemental à temps partiel. Cependant, ce suivi quelques heures par semaine reste insuffisant pour des enfants qui ont besoin d'une stimulation intensive. Le travail reste basé sur l'éveil et ne peut être que bénéfique.

A force de répéter les progrès arrivent, voilà que notre petit bonhomme découvre qu'il y a un monde en dehors de sa bulle.
Puis des sourires, des regards soutenus, des tendres câlins, le mot oui"iiiii" et papapapa.
Nolann sifflote et chantonne quelques sons.
Nolann réalise que le coussin qui bouge sur le canapé est un chat et qu'il a aussi une petite soeur
qui à présent marche, court et envahi son espace ainsi que ses objets tant adorés.
A trois ans et demi nous décidons de faire intégrer Nolann à l'école avec une assistante de vie scolaire.

Un jour de juillet 2012 nous faisons la découverte de la méthode des 3i. C'est une méthode développementale douce mais intensive par le jeu, réalisée à domicile avec l'intervention d'une équipe de bénévoles. Les résultats semblent encourageant.
Dans un livre une grande mère raconte comment au travers cette méthode elle a sorti son petit fils de sa "bulle".

Aujourd'hui elle dirige une association (AEVE) pour diffuser la méthode et aider d'autres enfants.
Puis on découvrent qu'un petit garçon suit les 3i près de chez nous. Nous contactons ses parents pour en savoir plus. En un an de méthode environ leur fils est presque sorti d'affaire, parle et reprend une scolarisation.
C'est décider nous partons pour Paris nous former à la méthode.

Aujourd'hui nous sommes convaincu de ses bienfaits et souhaiterions la mettre en place pour Nolann. Il nous reste un problème à résoudre, son financement.
La méthode nécessite l'installation d'une salle de jeux et l'intervention régulière d'un psychologue  formé par aeve pour orienter les travaux et l'évolution en douceur.
La méthode des 3i existe en France depuis 5 ou 6 ans et n'est pas encore reconnue des autorités de santé. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas reconnue, qu'elle n'est pas recommandable. C'est seulement un très long processus administratif, des études médicales et psychologiques, des tests, des résultats..... Bref, pour l'instant pas de prise en charge de l'assurance maladie.




1 commentaire:

  1. votre témoignage est très touchant. J'espère que votre petit prince est sur le bon chemin maintenant. Bon courage dans votre démarche.
    Aurélie

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